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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 02:33

                              "La jungle, et dites les copains vous en avez pas marre de la jungle ???"

     Bin... non. Enfin, pas suffisamment pour ne pas profiter de l'opportunite d'etre ici pour aller s'embarquer quelques jours loin de tout !!!!
     Iquitos, la ville est grande, des le debarquement du bateau on sent qu on est revenu en zone touristique. En effet les chauffeurs de taxi nous sautent de suite dessus, nous proposant et transport et hebergement moins cher que chez le cousin de mon ami c'est pas possible j'te jure ! Bon, moi j'aime pas trop me faire sauter dessus (sauf par des filles, bien sur) et j'incite tout le monde a partir a pied... mauvaise surprise les hotels sont tous pleins et on doit se faire aider in fine par un chauffeur de rickshaw, pasplus doue que nous, avant de se rabattre sur une adresse du Lonely (tout arrive!), un hotel pas bien beau, pas bien pres.... mais il y a le cable !!!! Bon, plus aucunes raisons de sortir, donc ! Non, sans rire, c'est vrai que c'est hypnotisant ce machin, surtout quand on en a pas vu depuis longtemps, et que, l'air de rien, on a enfin quitte le bresilien pour une langue commune a peu pres comprehensible !!!!

   Alors bien sur il va me falloir des semaines pour arreter de dire "Obrigado" a la place de Gracias... bien sur j ai un peu l'impression que l'espagnol c est comme du portugais en different alors que je pensai le contraire en arrivant au Bresil... m'enfin j'ai plus de bases en castillano quand meme, retour donc a la case "c'est facile de communiquer avec l'indigene, la".... OUF

   On passe quelques jours a decouvrir la ville, plus d'un million d habitants mais sans le paraitre tant l'agglomeration est etendue verticalement, un joli centre avec une place vivante, enfin de la nourriture a volonte, variee et bonne, des desserts, des glaces !!!! Ca nous change un peu de la monotonie culinaire de l'Amazonie bresilienne.
 
    On retrouve le temps d un diner Claire et Toufftouff avec qui on a partage les 6 jours de bateau depuis Manaus, et puis a force de se ballader on se decide pour une agence parmi  d'autres pour tenter une immersion de 4 jours dans la jungle, au sud d'Iquitos.

     On part en bateau et debarquons au milieu de la nuit... et de nulle part... il faut voir Jerome qui, pour avoir fait assaut de civilites avec un peruvien est passablement bourre au moment de decendre a terre! :-)
     Puis un canot nous mene jusqu a une grande maison sur pilotis dans laquelle on va etre heberge, monde amphibique dans lequel notre presence semble un peu incongrue (c'est vrai quoi, on est pas des animaux aquatiques, non?) On va passer, bon gre mal gre, un sejour formidable. Genial parce que l'environnement est impressionnant, malgre ces maudits moustiques, genial aussi parce qu on est assez (a trois, plus un chti francais qui se trouvait tout seul) pour ne pas partir dans de grands groupes... du coup on a un guide et un "gondoliere" pour nous ballader... Il faut quand meme constamment lutter pour faire des excursions, les motiver pour aller passer une nuit dans la jungle, les motiver pour marcher de nuit... mais bon comme moi non plus je n aime pas le travail j'arrive plus ou moins a comprendre leur point de vue... Je pourrai vous en parler des heures mais est ce que ca remplacerait un petit detour par Picasa? Reste que glisser au bord de l eau, se faufiler entre la vegetation ou s enfoncer a pied dans la jungle sont des experiences difficilement oubliables, surtout quand au milieu du chemin on est oblige de se devetir pour traverser un cours d eau a la nage (demandez a Jerome s il a aime ca!)

     De retour a Iquitos on se laisse quelques jours pour se remettre de nos emotions, decouvrons le marche de Belen et changeons d'hotel pour une adresse en bord de fleuve avec une vue magnifique, qu on echange sans regrets contre cable et TV. Et puis il faut partir...
   Marlene s'est trouve un billet ubuesque Iquitos- Lima - Carracas... et le jour du depart elle nous accompagne Jerome et moi prendre le bateau qui doit nous ramener sur la terre ferme. Le port d'Iquitos, on s'en souviendra... le temps de se dire au revoir et la miss se fait voler son sac avec, excusez du peu, tous ses souvenirs, ses billets, son passeport... comme l homme est une hyene elle se fait piquer son appareil photo le temps de chercher son sac, y'a des jours sans...
Alors declaration de perte, course a la paperasse et une gentille vendeuse de billets qui lui echange son Iquitos -Lima gratos, pas mal de chance dans la deveine finalement et tout le monde repartira le lendemain... qui en avion qui en bateau...

  
    

    

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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 04:08
     6 jours de bateaux donc pour finir cette traversee amazonienne du Bresil... Le Manuel Monteiro est un bon gros bateau et c est lui qui va nous faire realiser clairement que la vocation premiere de ces bateaux est le transport de marchandise... pas de passagers !!!
    Et pourtant tout avait bien commence... on prend une cabine pour voyager un peu plus a l aise, et celle ci se trouve sur le pont superieur a cote du poste de navigation... le capitaine a un peu l air echappe de La croisiere s amuse habille tout en blanc, jusqu aux chaussures vernies mais bon... les gouts les couleurs, hein !!! Le probleme c est que sur ce pont superieur se trouve aussi l inevitable snack qui passe du Forro de 7h du mat jusqu a 23h...

apparte 6
La reaction d Agnes (ma deuxieme maman) a toutes les mechantes choses que j ai ecris sur le Forro

"le forro ce n'est pas si mal et de plus il y a méprise
l'origine du nom est très controversé : soit c'est forrobodo (bal populaire) mot africain voulant dire faire la fête et qui etait déja dans le langage populaire bresilien, fête ou les habitants du nordeste allaient danser, particulierement dans les juninas, soit c'est le "for all" organisé par les ingénieurs des mines anglaises qui construisaient le chemin de fer dans le nordeste à Pernambuco : ils organisaient des bals et mettaient un écriteau a la porte "for all", ce qui est tout a leur honneur (a cette époque, on mettait plutot "interdit aux indigènes") en tout état de cause, c'est un mélange de cultures, comme toutes les danse ; indiennes africaines et européennescomme la salsa qui veut dire "sauce" faite de plein d'ingrédients, valse et mazurka européenne, et rythmes africains il n'est reste pas moins que ce sont des chansons qui parlent du quotidien, de la pauvreté, des pbs sociaux, la religion et surtout  de la grande migration des peuples du sertao......c'est un exutoire pour les habitants du nordeste... et puis il y a le forro traditionnel (xaxado, baiao, xote....) et pui le sirupeux............ ca n'empêche pas de ne pas aimer, je ne suis pas une adepte forcenée non plus mais dans cette région , c'est presque une religion ailleurs au Brésil, ils consideraient cette musique comme une musique de ploucs dans les années 40/50c'est devenu a la mode il  n'y a pas tres longtemps"

apparte 6
mouais bin le Forro m as tue

     Donc pour compenser la presence infernale de cette infame musique sirupeuse dont ils nous rabattent les memes pseudos succes a hauteur de 15 fois par jour, on trouve sur ce bateau un couple de jeunes francais adorables... et adorant la belote !!! Ouf. Des le premier jour on s y met... et surprise quand les copains veulent retourner a Calcutta la porte du pont superieur est fermee. Normal puisque le bar est ferme (on a depasse les 23h) et qu apparamment a part ecouter du Forro en s abrutissant a la biere il n y a rien qu un individu normal ne pourrait souhaiter faire sur le pont superieur (genre, euh... prendre l air?)

apparte 7
Calcutta
c est l etage des hamacs, bon dieu les gens y sont tellement serres que l expression sort tout de suite a Jerome... et pendant plusieurs jours ca sera la meme, impossible de sy deplacer sans ramper sous des hamacs accroches partout, l enfer de nuit quand il faut aller chercher de l eau potable, et meme de jour quand il faut traverser pour aller manger au refectoire

     Alors on leur ouvre... et ils remontent rapidement car une bestiole velue, dont la decence et l amour filial m empeche de ne serait ce qu ecrire le nom, a elu domicile dans leur cabine. Je descends la deloger... pas facilement car la bestiole a bien compris qu on a plus de raison d avoir peur d elle qu elle de nous (moi si je peux eviter de tuer une bestiole je m abstiens en general... bon tant que ma mere n est pas trop pres), Et voila ti pas qu au retour la porte menant au pont est fermee ! Cela veut dire que quelqu un s est reveille pour la refermer...et qu on est bloque a Calcutta. Je tapote sans reveiller personne et n ecoutant que ma patience ecornee par une journee de Forro j entreprends d enfoncer la porte, bingo !!! La je fais assez de bruit pour reveiller le proprietaire qui vient nous ouvrir... engueulade.... Le lendemain l embrouille reprend avec le capitaine qui commence a s echauffer puis refuse de me parler d avantage... je le traite de capitano - menino (capitaine gamin) et il en devient fou au point de vouloir me frapper puis m expulser du bateau... ambiance...

   Mais l affaire se tasse. De loin en loin on en reentend parler mais on ne me descend pas, chouette !!! Les jours passent, ponctues par des paysages extraordinaires, des couchers de soleil a rever... on decouvre les autres gringos du bateau qui sont supers gentils, une suisse et une etrange equipe de 2 frangins danois voyageant avec un couple de bulgares... L un des danois, qui comme moi voyage depuis une dizaine de mois, est lui aussi passe par la Bolivie. On realise en discutant qu il a ecoute mes amis musiciens de FKO a La Paz et rencontre mon ami Laurent a Santa Cruz, le monde est petit !!! Donc le temps passe bon gre mal gre et on garde le moral meme si on a appris que le voyage durerait plus longtemps que prevu !
   
     A partir du 4eme jour on commence a s arreter dans des petits villages dans lesquels on passe un paquet d heures a decharger des montagnes de marchandise... ca laisse le temps d aller se ballader meme si les marins d eau douce incroyablement optimistes ne cessent de nous dire que, non, non, on se s arrete pas longtemps, ne vous eloigner pas... et nous annoncent une heure d arret alors qu on s arrete 6 en moyenne. C est quand meme l occasion de decouvrir un peu plus ces petites communautes, de s y promener ou de s y baigner !!

     Et, enfin, le 23 avril, nous voila a la fin de notre periple et a Tabatinga !!! Alleluia
On achete aussitot des billets de bateau jusqu a Iquitos, chers, 60 dollars, mais sur un bateau rapide qui ne mets qu une douzaine d heures a faire le trajet (pour 2 jours 3 nuits en bateau lent).  On file a l immigration car Marlene en est a son dernier jour de visa...

aparte 8
Marlene
C est vrai qu elle ne pensait pas rester si longtemps !!!! Normalement elle aurait du nous quitter a Manaus pour remonter attraper son avion a Caracas, mais elle n a pas pu resister a l envie de rester un peu plus longtemps avec nous, de pousser jusqu au Perou, et a donc prolonger son billet pour notre plus grand plaisir. Et elle a bien fait de rester car sinon elle serait reparti du Bresil sans surnom, avouez que c est triste !!! C est Jerome qui l aura trouve, GG, le Glouton sans Gluten... moi j aime beaucoup !

    Pour la blague on croise la bas, a l immigration donc, une connaissance de bar parisienne, ie un gars qui comme moi a l habitude de trainer du cote du 96 bld de Charonne, drole, non? Du coup on passe la soiree avec lui, non pas a Tabatinga mais de l autre cote de la frontiere puisque l agglomeration continue en Colombie en changeant de nom pour Laetitia. C est une bonne surprise car lui connait mieux la region, il voyage encore plus trannquille que nous puique, venu en bateau de France, il traverse l Amazonie de la Guyane et depuis pres de 4 mois.
    Enfin a l aube on se leve pour attraper notre bateau... echec puisque la seule douane peruvienne est reveillee malgre ce que nous avait dit le vendeur de billets, hors sans visa de sortie bresilien on va vraiment galerer, surtout Jerome qui repart (un jour...) de San Paulo. On est furieux mais impuissants, retournons sur Tabatinga, changeons les billets... et louons finalement des motos pour aller se ballader cote colombien. Au vrai cette petite journee en plus n est pas desagreable, ballade, baignade... marche et jus de fruits, il y a pire !!! Ca fait bizarre de reparler espagnol, je sens qu il va me falloir du temps avant d arreter de melanger tout, heureusement qu ici les gens y sont habitues !!!!
     Et le 25 a l aube cette fois ci c est la bonne, visas en regle nous embarquons dans une navette rapide ou on est encore plus mal a l aise que dans un avion... ca va encore avec la taille qu on fait Marlene et moi mais pour Jerome ca aura ete l enfer... partis a 5h du mat on arrive a Iquitos sur les coups de 15-16h... Dur deja de realiser que ca y est, on a quitte le Bresil ! Mais pas encore l Amazonie !


    



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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 03:32
                                                                                       MANAUS

     On arrive a Manaus au matin apres une nuit de bateau et un court trajet en bus qui nous a fait gagner un peu de temps. Jerome, qui y a deja passe quelques jours, nous a conseille une auberge de jeunesse a laquelle on renonce, trop chere !!! Heureusement du cote du port il y a foule de petites pousada vraiment bon marches et qui ne sont pas toutes des hotels a dame expres pour. Celle qu on choisit est tenue, dans un joyeux bordel, par une petite bande de peruviens sans papiers avec lesquels on va sympathiser rapidement. Bon, nous voila dans la placem alors que faire?
     Manaus c est la seule grosse ville de l Amazonie et elle ne fait pas semblant d etre grosse, 1.5 millions d habitants, autant que dans tout le reste de l Etat. La ville s est enrichie avec le trafic de caoutchou jusqu a ce qu un Anglais sans foi ni loi ne parvienne a sortir illegalement du pays des graines d heveas et a en replanter, avec succes, dans les Indes britanniques. Depuis la ville sert de marche geant pour la myriade de petites villes qu il y a le long du fleuve et ou on ne prduit pas grand chose... Il y a aussi un Opera gigantesque qui accueille chaque annee un festival d opera, ca fait des mois que ca me fait envie mais, pas de chances, il ne commence que dans deux semaines,,, deux semaines ici l idee me parait absolument impossible parce que globalement,

                                                        Manaus est une ville qui ne sert a rien !!!!!

   Nan mais c est vrai quoi. Un marche enorme mais avec moitie moins de fruits et de legumes qu a Belem, un marche artisanal avec de splendides choses venues de toute la jungle mais la jungle on en vient... et puis un centre domine par la zone hors taxe dans laquelle vous trouverez absolument tous les produits de lingerie dont vous avez jamais osez rever.... sauf que moi la lingerie me fait rarement rever, en tout cas pas sur moi, que tout ce dont j ai besoin c est d une nouvelle paire de sandales vu que ca fait 15 jours que je me ballade pieds nus et que, quand meme, a Manaus ca fait desordre... et que je ne trouve meme pas le modele que je veut... tristesse. Alors le must a Manaus? une connection internet correcte, un vrai resto avec un buffet a volonte ou on s explose le ventre de viande grillee et de sushis et puis... incroyable comment le temps semble long a passer. Pourtant le climat s y met un peu pour nous egayer, des vraies belles pluies qui nous font decouvrir que, non, la chambre n est pas etanche ou qui nous obligent en journee a se refugier sous le premier abri venu... mais on est pas mecontent de voir Jerome arrive, et de pouvoir penser avec lui a la suite du voyage. D autant que, si vous en vous souvenez, j ai fait un petit tour par l immigration, appris que j etais illegal depuis deux mois et obtenu 8 jours pour quitter le territoire...
   
     De Manaus jusqu a Tabatinga et la triple frontiere Bresil - Colombie - Perou on trouve differents bateaux, et achetons des billets pour un trajet qui doit durer 4 jours... aux dires du vendeur puisqu en realite il en durera 6 !!!


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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 00:40


                                                                                     Parintins et Maues



     Pour commencer deux choses rapprochent ces villes, leur petite taille et le fait qu elles n attirent pas les touristes, ni dans l une ni dans l autre nous ne rencontreront d etrangers. Pour autant on ne nous y regarde pas specialement comme des betes curieuses, simplement avec un peu de surprise.


    
A Parintins nous retrouvons Jerome qui debarque tout juste de Manaus, il n a pas eu le temps de quitter le quai que notre bateau arrive ! C est vraiment un grand plaisir de le retrouver apres s etre separe fin janvier a Sao Paulo! Il avait adore le Bresil et pense assez vite y retourner, l idee d un river-trip amazonien lui plaisant bien il a fini par sauter dans un avion de Buenos Aires jusqu a  Manaus puis dans un bateau jusqu ici... contact !!!!
     On ne passe pas bien longtemps ici, juste le temps de prendre l ambiance, de profiter du marche et de ses jus de fruits, de se ballader un peu... on loue quand meme des motos l espace d une journee pour aller explorer la foret, c est boueux a souhait, transformant ainsi notre paisible ballade en fiesta de la gadoue, a la 43eme fois qu il faut se mettre a 3 pour desembourber les motos on decide raisonnablement de faire demi tour, n importe, la journee aura ete belle !

     On reprend le lendemain un bateau direction Maues, reputee etre la capitale mondiale du guarana, rien que ca... Et une petite ville bien jolie la encore !!! On y passe quelques jours aussi, louons un bateau pour aller voir la communaute qui vit de l autre cote du fleuve et ou on trouve les producteurs de guarana et la jungle a nouveau a portee de main, 1ere experience pour Jerome, agreable retour dans la nature pour Marlene et moi. Comme le temps file plus vite qu on ne le voudrait on se decide pour partir vers Manaus, Marlene et moi seulement car Jerome connait deja un peu la ville et souhaite s attarder un peu plus a Maues... on loupe notre bateau qu on est contraint de prendre d abordage apres avoir loue en urgence une barque (lancha) rapide, de bonnes sensations et plus de peur que de mal... c aurait ete quand meme genant de perdre nos billets et nos hamacs deja installes a bord !!!! Nous arrivons a Manaus le 14 avril au matin.
 
Au final pas d immersion profonde mais des petites touches supplementaires pour mieux connaitre l Amazonie, ses villes et ses habitants.
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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 00:10
Santarem et Alter do Chao
 
     La mauvaise surprise a Santarem ce sont les hotels, evidemment qu on a renonce a faire confiance au Lonely Planet sur les prix bresiliens qui semblent toujours etre 3 fois plus eleves mais quand meme... L hotel Brasil, le moins cher, loue la chambre double a 50 reais ce qui est vraiment cher (pour comparaison c est le prix de la petite bicoque qu on louait a Trancoso). On y reste 2 nuits tout de meme le temps de decouvrir un peu la ville, avant de prendre, un peu a l aveuglette, un bus vers un petit village du nom d Alter do Chao. Il parait que c est tres connu, notamment pour ses plages de sables fins. On y arrive apres une petite heure de bus sur une route qui semble avoir ete arrachee a la jungle et qui traverse des petites communautes d une pauvrete totale.Direction le centre et... mais ou est la plage? Et bien sous l eau bien sur, revenez a la saison seche svp. Ne nous plaignons pas on discerne encore le toit des paillottes de plage au milieu du fleuve et puis l eau qui arrive directement sur les marches de la place c est bien plus simple et rapide pour se jeter a l eau, non?
     On cherche une pousada et trouvons un accueil incroyable a 20m de la place en la personne de Fred. Cet aimable papi a la 60aine, loue ici une chambre a l annee et semble parler toutes les langues, dont le francais qui est sa langue maternelle (il est marocain). Il nous invite aussitot a partager un barbecue avec une touriste paulista et un couple de voyageurs alemano argentins. On savoure de pouvoir manger sur le trottoir, pas de voitures ici, de prendre le soleil... et d aller se baigner quand la pluie se met a tomber !!!! En plus d etre un hote agreable Fred connait parfaitement la region ou il est installe depuis longtemps. Apparamment il possede des hotels au Maroc et a choisi de vivre au bresil depuis des annees et en effet il ferait un sacre guide tant il connait bien le pays!!! Il nous propose de nous emmener le lendemain voir un ami indien qui vit dans l une des deux petites communautes indigenes qui bordent la foret primaire de Tapajos plus au sud, Maguary et Jamaracua. Pour nous c est une sacree aubaine car d Alter do Chao pour aller la bas il nous faudrait remonter sur Santarem, alors que fred a loue un canot ce qui nous permettrait de faire le trajet en quelques heures... sans compter le plaisir de filer au ras de l eau apres ces jours sur un bateau paquebot. Affaire conclue donc, il nous en coutera une centaine de reais chacun pour participer aux frais de location, et le lendemain, 31 mars, nous voila en route vers le sud dans un bateau a moteur dirige par l aimable Geronimo.
     Nous voila enfin dans la famille de "Crocodile Dundee", surnomme ainsi car cet homme semble posseder un charme mysterieux qu il autorise a plonger a la recherche des crocodiles alors que les individus normaux auraient plutot tendance a les eviter, et les locaux a les chasser bien au chaud dans leur canot. Son accueil, comme celui de sa femme, est charmant, pas l impression d etre un enieme touriste venu l emmerder mais plutot un ami de la famille, d autant que Fred connait tres bien tout le monde et a pris soin de nous conseiller d apporter cahiers et crayons pour ses petites filles. Il y a aussi un couple de jeunes, une francaise et un allemand avec qui on va sympathiser. On pose nos hamacs au fond du jardin en evitant les fourmis rouges qui ne semblent pas etre partageuses de leur territoire....

apparte 4
Des Fourmis et des Hommes.
Ca faisait un petit temps que je le soupçonnai, a part l espece humaine les fourmis sont l espece la plus con qu il y ait sur Terre. Non contentes de travailler comme des damnees, d exploiter leurs petits camarades les pucerons, de se payer une milice privee de guepes pour assurer leur securite, ces bestioles sont en plus extraordinairement aggressives. La ou j ai renonce a avoir peur des serpents, considerant que ces braves betes n attaquent que ceux qui les menacent, eux ou leurs proches, il semble que les fourmis soient hors logiques. Tu passes a cote d elles, vlan elles te sautent dessus, te bouffent. Tu t assoies pareil, tu veux marcher pieds nus, oublie! Nan mais enfin !!! Rien que ces betes suffisent a faire de la jungle un espace hostile et inhospitalier. Je comprends les moustiques qui se nourissent, et accepte meme de temps en temps d oublier du produit repulsif, faut bien bouffer !!! Mais me faire aggresser par ces gougniafieres juste par mechancete, non !!!! Apres tout je suis un Humain moi, et qui as invente de quoi faire sauter 20 fois la planete, le capitalisme et les frontieres, hein? Nan mais quand meme. Soit dit en passant ce sont des fourmis rouges qu on parle ici, pas des noires evidemment sympathiques (mais bon je ne fais pas de politique moi)

    On va passer 3 jours et demi dans le petite famille, a partager leurs repas (et donc commencer a s habituer a riz + haricots + pates comme base alimentaire. On est aux bords d une foret primaire, c est a dire d une foret qui n as jamais ete modifiee par l Humain, il n en reste pas temps sur la planete! On va donc aller explorer cette jungle, accompagne par un guide de chacune des deux communautes qui proposent deux parcours differents. C est parfait parce que du coup il n y a aucun intermediaire (ni tabateurs ni agences), qu une partie de l argent va au developpement de la communaute et qu on parle desormais assez de bresilien pour pouvoir en profiter, seule tristesse l appareil photo qui nous lache des le debut, on ne pourra pas partager ca avec vous!
        La jungle c est donc, une fantastique pharmacie a ciel ouvert, une incroyable proliferation vegetale de fruits divers et varies, de plantes pouvant servir a     construire cabanes, toits, de racines donnant a boire, d arbres depassant les 800 ans qui font des 25m de diametre et semblent vouloir toucher le ciel, des animaux nombreux mais distants qui se laissent plus entendre que voir...
 
     Enfin on veut decouvrir aussi la specialite de Crocodile Dundee, je lui demande a l accompagner dans l eau, ca a tendance a le faire rigoler (ils sont fous ces gringos!) mais il ne cherche pas a m en dissuader et ca tombe bien, j ai deja 2 mamans c est bien assez! Ce genre de chose se pratique de nuit, le crocodile ayant horreur de la lumiere, il faut quand meme un peu de clair de lune pour nos petits yeux humains, pas de machettes et une lampe, rien de plus. A la premiere descente Crocodile D disparait tres vite, je descends barboter et prendre la mesure de la chose... mais n etant pas masochiste j attends qu il revienne dans le canot. On part ensuite pres d une demi heure ensemble dans un lac, il m indique parfois les racines a eviter, les arbres parsemes d epines... j essaie de mettre mes pieds dans ses traces, de ne pas faire de bruit pour ne pas le deranger dans son exploration... on se retrouve a nager, a ramper, mille et une betes nous entourent mais les crocodiles semblent nous fuire, n importe, ce n est ni a eux ni a vous que je voulais prouver quelque chose, seulement a moi,mission accomplie. On rentre bredouille et la surprise nous attend finalenemt a la maison, en descendant du canot il reste 50m a faire en barbotant dans  un petit demi metre d eau jusqu a la maison, alors que je vais pour m engager dans le sentier Fred braque sa lampe la ou j allai poser le pied, si trouve tapi un serpent aquatique gros comme un poignet! CD lui saute dessus et lui assene de vigoureux coups de machettes, avant de nous expliquer que la bete est mortelle, sans remission. Et puis on entend du bruit sur le chemin, 2 crocodiles qui semblent nous narguer et qui s enfuient avant que CD ne les ait rejoint. Lui et moi retournerons encore faire un tour autour de la maison histoire de s assurer que les betes ont belles et bien disparues... on se couche tard et bredouilles. Le lendemain il s en excusera, cela ne lui est jamais arrive, n importe, comme on lui dit, l experience aura ete belle car hors les crocos reste le plaisir de glisser sans bruit, au clair de lune, au ras de l eau, dans cet extraordinaire enchevetrement de vegetations.
     On rentre enfin a Alter de Chao retrouver sans deplaisir un vrai lit et un peu plus de confort, passer quelques jours de plus a louer une barque pour se promener sur le fleuve, profiter des extraordinaires couchers de soleil.
 
apparte 5
Fred
Le gars est terrible dans le role du millionnaire excentrique, sa fille est partie avec son manteau et sa carte bleue mais pas moyen de lui offrir un coup ou un repas, et puis elle va revenir avec son yacht, pourquoi ne viendrait-on pas avec lui une paire de jours, ou de semaines? Il se la joue grand seigneur a Alter de Chao, paie la note d un gars a l epicerie, le repas d anniversaire de la patronne de notre hotel... Ca donne envie d y croire meme si je reste un peu mefiant, les gens gentils attirent toujours un peu les escrocs, je le sais parce que mon papa il fait partie des gens les plus gentils du monde et que....bref.
     Mais la ou je suis sur que ca foire c est quand un gars comme ca vous demande de l argent, et ca vient tard mais ca vient... une histoire d une petite qui bossait sur son yacht et qui se retrouve seule a Recife apres  s etre fait derober son sac, il faudrait lui payer son billet retour, et... c est ca, ca serait bien qu on lui avance 800 euros...du coup je fonce sur internet et, merci google, la premiere occurence avec ce type c est quelqu un qui se plaint de s etre fait voler des soux. Fin de l histoire de la croisiere, on ne lui fait meme pas la morale et lui n insiste pas non plus, allez moi je ne l envie pas , vivre sa vie dans le mensonge comme ca, pauvre type !!!
 
     Entao (alors) on part de Santarem, un peu triste quand meme de ce mauvais coup, meme virtuel. Fred nous a quand meme donne un conseil bien utile, de ne pas foncer directement sur Manaus mais plutot de le faire en 2 etapes supplementaires, Parintins puis Maues. on donne rdv a Jerome qui, arrive le 1er avril a Manaus y a passe plus de temps que prevu, et on s embarque pour Parintins, a seulement une journee et une nuit de bateau.
 
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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 17:30

              Zut !!! Ca fait 2 mois que je suis illegal au Bresil !


     Voili voilou, ainsi donc quand je suis revenu de mon petit detour en Argentine pour faire un coucou aux chutes d Iguazu, les douaniers debiles (pleonasme, pardon) ne m ont donne que 40 jours de visa soit jusqu a fin fevrier... alors qu a ma premiere entree sur le territoire bresilien fin decembre j avais eu droit a 90 jours soit jusqu a fin mars... et cela sans me prevenir parce que comme ca c est plus drole !!!!

     Bon l un dans l autre j aurai depasse les deux puisque j approche les 4 mois au Bresil, et je me suis rendu a la Police Federal a Manaus pour leur avouer mon illegalite, j ai herite d une belle amende de 60 euros et de 8 jours pour quitter le territoire, plus qu il ne m en faut !!!

     Et oui, j embarque dans 1h sur un bateau qui me conduira en 4 jours a la triple frontiere Bresil - Perou - Colombie, tout cela en remontant l Amazone. Comme d habitude mon blog a un petit mois de retard, je ne vous ai donc encore rien dit de ce dernier mois passe entre Belem, cote Atlantique, et Manaus, la ville d 1,5 million d habitant perdu au centre de l Amazonie. Je m y mets bientot c est promis !!! En attendant il y a deja des photos de visibles sur Picasa!


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