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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 04:08
     6 jours de bateaux donc pour finir cette traversee amazonienne du Bresil... Le Manuel Monteiro est un bon gros bateau et c est lui qui va nous faire realiser clairement que la vocation premiere de ces bateaux est le transport de marchandise... pas de passagers !!!
    Et pourtant tout avait bien commence... on prend une cabine pour voyager un peu plus a l aise, et celle ci se trouve sur le pont superieur a cote du poste de navigation... le capitaine a un peu l air echappe de La croisiere s amuse habille tout en blanc, jusqu aux chaussures vernies mais bon... les gouts les couleurs, hein !!! Le probleme c est que sur ce pont superieur se trouve aussi l inevitable snack qui passe du Forro de 7h du mat jusqu a 23h...

apparte 6
La reaction d Agnes (ma deuxieme maman) a toutes les mechantes choses que j ai ecris sur le Forro

"le forro ce n'est pas si mal et de plus il y a méprise
l'origine du nom est très controversé : soit c'est forrobodo (bal populaire) mot africain voulant dire faire la fête et qui etait déja dans le langage populaire bresilien, fête ou les habitants du nordeste allaient danser, particulierement dans les juninas, soit c'est le "for all" organisé par les ingénieurs des mines anglaises qui construisaient le chemin de fer dans le nordeste à Pernambuco : ils organisaient des bals et mettaient un écriteau a la porte "for all", ce qui est tout a leur honneur (a cette époque, on mettait plutot "interdit aux indigènes") en tout état de cause, c'est un mélange de cultures, comme toutes les danse ; indiennes africaines et européennescomme la salsa qui veut dire "sauce" faite de plein d'ingrédients, valse et mazurka européenne, et rythmes africains il n'est reste pas moins que ce sont des chansons qui parlent du quotidien, de la pauvreté, des pbs sociaux, la religion et surtout  de la grande migration des peuples du sertao......c'est un exutoire pour les habitants du nordeste... et puis il y a le forro traditionnel (xaxado, baiao, xote....) et pui le sirupeux............ ca n'empêche pas de ne pas aimer, je ne suis pas une adepte forcenée non plus mais dans cette région , c'est presque une religion ailleurs au Brésil, ils consideraient cette musique comme une musique de ploucs dans les années 40/50c'est devenu a la mode il  n'y a pas tres longtemps"

apparte 6
mouais bin le Forro m as tue

     Donc pour compenser la presence infernale de cette infame musique sirupeuse dont ils nous rabattent les memes pseudos succes a hauteur de 15 fois par jour, on trouve sur ce bateau un couple de jeunes francais adorables... et adorant la belote !!! Ouf. Des le premier jour on s y met... et surprise quand les copains veulent retourner a Calcutta la porte du pont superieur est fermee. Normal puisque le bar est ferme (on a depasse les 23h) et qu apparamment a part ecouter du Forro en s abrutissant a la biere il n y a rien qu un individu normal ne pourrait souhaiter faire sur le pont superieur (genre, euh... prendre l air?)

apparte 7
Calcutta
c est l etage des hamacs, bon dieu les gens y sont tellement serres que l expression sort tout de suite a Jerome... et pendant plusieurs jours ca sera la meme, impossible de sy deplacer sans ramper sous des hamacs accroches partout, l enfer de nuit quand il faut aller chercher de l eau potable, et meme de jour quand il faut traverser pour aller manger au refectoire

     Alors on leur ouvre... et ils remontent rapidement car une bestiole velue, dont la decence et l amour filial m empeche de ne serait ce qu ecrire le nom, a elu domicile dans leur cabine. Je descends la deloger... pas facilement car la bestiole a bien compris qu on a plus de raison d avoir peur d elle qu elle de nous (moi si je peux eviter de tuer une bestiole je m abstiens en general... bon tant que ma mere n est pas trop pres), Et voila ti pas qu au retour la porte menant au pont est fermee ! Cela veut dire que quelqu un s est reveille pour la refermer...et qu on est bloque a Calcutta. Je tapote sans reveiller personne et n ecoutant que ma patience ecornee par une journee de Forro j entreprends d enfoncer la porte, bingo !!! La je fais assez de bruit pour reveiller le proprietaire qui vient nous ouvrir... engueulade.... Le lendemain l embrouille reprend avec le capitaine qui commence a s echauffer puis refuse de me parler d avantage... je le traite de capitano - menino (capitaine gamin) et il en devient fou au point de vouloir me frapper puis m expulser du bateau... ambiance...

   Mais l affaire se tasse. De loin en loin on en reentend parler mais on ne me descend pas, chouette !!! Les jours passent, ponctues par des paysages extraordinaires, des couchers de soleil a rever... on decouvre les autres gringos du bateau qui sont supers gentils, une suisse et une etrange equipe de 2 frangins danois voyageant avec un couple de bulgares... L un des danois, qui comme moi voyage depuis une dizaine de mois, est lui aussi passe par la Bolivie. On realise en discutant qu il a ecoute mes amis musiciens de FKO a La Paz et rencontre mon ami Laurent a Santa Cruz, le monde est petit !!! Donc le temps passe bon gre mal gre et on garde le moral meme si on a appris que le voyage durerait plus longtemps que prevu !
   
     A partir du 4eme jour on commence a s arreter dans des petits villages dans lesquels on passe un paquet d heures a decharger des montagnes de marchandise... ca laisse le temps d aller se ballader meme si les marins d eau douce incroyablement optimistes ne cessent de nous dire que, non, non, on se s arrete pas longtemps, ne vous eloigner pas... et nous annoncent une heure d arret alors qu on s arrete 6 en moyenne. C est quand meme l occasion de decouvrir un peu plus ces petites communautes, de s y promener ou de s y baigner !!

     Et, enfin, le 23 avril, nous voila a la fin de notre periple et a Tabatinga !!! Alleluia
On achete aussitot des billets de bateau jusqu a Iquitos, chers, 60 dollars, mais sur un bateau rapide qui ne mets qu une douzaine d heures a faire le trajet (pour 2 jours 3 nuits en bateau lent).  On file a l immigration car Marlene en est a son dernier jour de visa...

aparte 8
Marlene
C est vrai qu elle ne pensait pas rester si longtemps !!!! Normalement elle aurait du nous quitter a Manaus pour remonter attraper son avion a Caracas, mais elle n a pas pu resister a l envie de rester un peu plus longtemps avec nous, de pousser jusqu au Perou, et a donc prolonger son billet pour notre plus grand plaisir. Et elle a bien fait de rester car sinon elle serait reparti du Bresil sans surnom, avouez que c est triste !!! C est Jerome qui l aura trouve, GG, le Glouton sans Gluten... moi j aime beaucoup !

    Pour la blague on croise la bas, a l immigration donc, une connaissance de bar parisienne, ie un gars qui comme moi a l habitude de trainer du cote du 96 bld de Charonne, drole, non? Du coup on passe la soiree avec lui, non pas a Tabatinga mais de l autre cote de la frontiere puisque l agglomeration continue en Colombie en changeant de nom pour Laetitia. C est une bonne surprise car lui connait mieux la region, il voyage encore plus trannquille que nous puique, venu en bateau de France, il traverse l Amazonie de la Guyane et depuis pres de 4 mois.
    Enfin a l aube on se leve pour attraper notre bateau... echec puisque la seule douane peruvienne est reveillee malgre ce que nous avait dit le vendeur de billets, hors sans visa de sortie bresilien on va vraiment galerer, surtout Jerome qui repart (un jour...) de San Paulo. On est furieux mais impuissants, retournons sur Tabatinga, changeons les billets... et louons finalement des motos pour aller se ballader cote colombien. Au vrai cette petite journee en plus n est pas desagreable, ballade, baignade... marche et jus de fruits, il y a pire !!! Ca fait bizarre de reparler espagnol, je sens qu il va me falloir du temps avant d arreter de melanger tout, heureusement qu ici les gens y sont habitues !!!!
     Et le 25 a l aube cette fois ci c est la bonne, visas en regle nous embarquons dans une navette rapide ou on est encore plus mal a l aise que dans un avion... ca va encore avec la taille qu on fait Marlene et moi mais pour Jerome ca aura ete l enfer... partis a 5h du mat on arrive a Iquitos sur les coups de 15-16h... Dur deja de realiser que ca y est, on a quitte le Bresil ! Mais pas encore l Amazonie !


    



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commentaires

G
cette mise en page avec les bandes balanches est affreuse, changez moi ca tout de suite, sinon je debarque finir tous tes plats.
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