de Belem a Santarem
encore une belle periode sans ecrit, j espere que vous me pardonnerez, les plus motives a avoir de mes nouvelles en ont reclame et en ont eu !!!!
L Amazonie... et d abord l Amazone, dont la remontee faisait partie des quelques projets (j ai essaye de partir avec le moins de plans possibles comme vous savez) que je m etais fixe en Amerique du Sud. Un projet un peu fou a regarder la carte et a chercher des itineraires dans les livres de voyages, beaucoup moins quand vient le temps de la realisation puisqu apres tout il ne s agit que de se laisser mener par des bateaux, de profiter du paysage et des rencontres !
Dans mon cas la porte de l Amazonie aura ete Belem, non loin de la cote atlantique, que nous avons rejoint avec Marlene le 24 mars au matin apres un bref passage par les terres interieures et Palmas. Belem nous as tout de suite plu. Reputee etre l une des villes les plus pluvieuses du monde elle n as pas fait mentir sa reputation, ici il faut prendre le temps de s arreter laisser passer l averse ! Du coup le rythme est tranquille et l architecture a peu pres adaptee... ou modifiee ! Les batiments sentent bon l humidite, la vegetation profite de cette abondance aquatique pour s inserer et proliferer partout ou elle peut, toits, interstices de trottoirs...
Belem pour nous cela aura d abord ete son marche, fantastique, ou on peut tout aussi bien devorer un menu poisson - acai, boire des jus de fruits (et en decouvrir encore de nouveaux!!!) en plus de faire ses courses ! Petit plaisir notoire, la decouverte de mangoustans, fruits que j avais decouvert au Laos et immediatement catalogue meilleurs fruits du monde (et je confirme). Pour ceux qui ne connaissent pas j en ai pris en photo !!!
Impression bizarre de familiarite avec Belem, alors que l on n y sera reste que 2 petits jours,,, en effet au moment d acheter notre billet on realise qu un bateau part dans quelques heures... minutes d hesitation, dernieres courses pour grignoter et nous voila embarques !!!! Finalement on ne va pas directement sur Manaus, trop long (6 jours dans ce sens), preferant couper notre trajet a Santarem d ou, de plus, il parait facile de penetrer un peu dans la jungle.
apparte 1
pour ne pas le repeter, les plus malins l auront deja compris, en bateau le temps de trajet est bien different en fonction du choix qu on a fait de descendre le fleuve... ou de le remonter. Dans mon cas je remonte, c est plus long !!!!
Ce premier bateau est enorme, une soute a marchandise gigantesque surmontee de 2 etages pour les passagers (en hamacs donc, regardez les photos: ils sont autant omnipresents qu indispensables dans la region) et un pont superieur pour prendre l air. A l arriere une lanchonete (snack) qui diffuse l inevitable forro que l on va tres vite apprendre a detester!
apparte 2
le forro, de for all, encore un cadeau epouvantable des Americains lors de la deuxieme guerre mondiale ou ils avaient installe des bases au Bresil. Un melange de ce que leur musique country compte de plus laid avec de l accordeon et un chanteur beuglant des paroles les plus mievres possibles, Pour ne rien gacher une discographie minimale que ces grands malades aiment a ecouter en boucle. Vous avez vu Orange mecanique? La musique comme torture mentale ca vous dit quelque chose? on est en plein dedans.
Bon, heureusement que nous on triche un peu puisqu on a pris un camarote (une cabine) ce qui nous permet de s extraire un peu du forro et d ecouter un peu d autres sons! Premier voyage plutot court finalement d ailleurs puisque partis le mercredi soir on arrive a Santarem le samedi 28 mars midi, 3 nuits et 2 jours a bord. Le temps quand meme de discuter avec une foule de monde, les Bresiliens ayant le contact facile !!!
apparte 3
un gars me demande a un moment pourquoi nous, les gringos, on parlent pas forement ensemble sur le bateau ( on est une toute petite dizaine). Il me dit que si dans un avion plein de gringos il y a 2 Bresiliens ils vont forcement se trouver et papoter! Je lui reponds que, enfin m... j ai pas traverse l Atlantique pour parler musique avec des Europeens! Bon par la suite on fera quand meme de belles rencontres de voyageurs mais la c est vrai que l envie manquait
Donc quelques jours qui passent vite ou on apprend a identifier les differents groupes, le gang des camionneurs, les qui rentrent a la maison, ceux qui voyagent pour le boulot, au final peu de gens qui voyagent betement pour le plaisir. On sympathise, et moi qui ne tient pas l alcool je me retrouve dans des etats pas possibles a force de boire de la cachaca !!!!
Ouf, samedi a Santarem, la bouche encore un peu seche... entre temps on n aura croise aucune ville, parfois des petits regroupements de maisons les pieds dans l eau, paysage qui va nous devenir familier... quelques zones de deboisements, grands trous dans la foret pour deverser sur le fleuve du bois de construction. Santarem c est autre chose, 200 000 habitants, une vraie agglomeration entierement tournee vers le fleuve, le charme amazonien des petites bicoques colorees en bois mele a l agitation du port et des differents marches. Une ville vivante, bruyante ou il fait une chaleur un peu etouffante qu il va nous falloir apprendre a accepter.