RIO, la ville merveilleuse...
Apres Sao Paulo et ses 15 millions d habitants nous voila a Rio qui n en revendique que... 12 millions!!!! Rio la ville des contrastes, connue aussi bien pour ses favelas (qui ne pense pas a la Cite de Dieu en entendant le mot favela) que pour ses plages (les mythiques Copacabana et Ipanema).
On a prevu d y passer quelques jours avant de remonter plus au nord, c est qu on en a deja marre de la ville et du beton... sauf que....
Damien, un ami globe trotter de Marlene, nous a conseille une adresse, Largo das Lettras, Santa Theresa, suivre le bonde.... ?????
Le bonde c est un vieux tramway comme on n en fait plus qui gravit les pentes escarpees du quartier boheme de Rio, Santa Theresa. Vieilles maisons repeintes par les graffeurs, paves defonces, escaliers bizaroides et population de fetards impenitents, artistes, etudiants, expatries restes bloques dans ce petit paradis... et dans tout ca une vieille maison coloniale qui fait office de centre social et culturel; on y trouve aussi bien une petite librairie qu un restau, des cours de capoeira comme de danses et quelques chambres minimalistes plus hautes que larges.... miracle il y en a une pour nous !!!!! On s y sent aussitot bien, accueillis par la bande heteroclite que composent Sonia (romano jordanienne), Pluto (grec) Marcia (bresilienne), Nicolas et tant d autres,,,, plus qu un quartier: un village, je retrouve avec plaisir la joie de monter des pentes titanesques pour rejoindre la maison.... souvenir de Jourdain....
Du coup on decouvre la ville plus sereinement... Le bonheur de la plage en pleine ville.... le bonheur d une ville qui n as pas reussi a efface les traces de jungle sur ses collines... il ne faut pas grand chose de temps pour s y retrouver et oublier un instant qu on est dans une des plus grandes metropoles de la planete.... le bonheur enfin de decouvrir que les prejuges ne sont que des prejuges et que la ville n est pas dangereuse... bonheur de s y promener au hasard, sans craindre pour sa securite... bonheur enfin d etre accueilli par une belle bande de fetards, de partageux comme on essaie de l etre sur Paris avec les copains....
Fete costumee, je sors pieds nus (j ai vite renoncer aux chaussures par ici), vetu d un simple gilet tres gay et d un chapeau a paillettes bleus, deambule trop plein de caipirinha pour retrouver mon chemin, me fait des amis de rencontre, fait un tour dans une favela, fais boire du mate au gentil monsieur arme qui surveille le quartier... sans jamais me faire houspiller, emmerder, questionner ou juger. Apparamment les seuls vrais dangereux ici sont les policiers qui tuent bon gre mal gre leur petit millier de personnes par an...
Tres dur au final de quitter la ville.... si dur que je vais, si c est pas un acte manque qu est ce que c est? perdre ma Carte Bleue pendant le trajet entre la maison et la gare routiere, il faut le faire !!!! Me voila sans ressources, oblige desormais de ponctionner Marlene, notre budget s en retrouve reduit d autant, tant mieux, elle comme moi aimons voyager leger !!!!!! Une chose de moins (apres mon portable abandonne a Praira da Rosa) que j aurai peur de perdre.
Mais le carnaval nous attend, se rapproche et Olinda n est pas tout pret, alors il faut bien se resoudre a quitter Rio, je suis amoureux, je me promets de revenir un jour rendre hommage a cette ville, l une des plus belles, des plus attachantes que j ai jamais rencontre sur ma route,
a bientot Rio !!!!
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