POTOSI 24-26 juillet
On part le 24 au matin apres un ptit dej a base d empenadas vers POTOSI, 4100m, il paraitrait que c est la ville la plus haute du monde et on aime bien les superlatifs, alors...
non serieusement Potosi pour moi c est d abord le coeur de l Amerique latine car ce sont ses mines d or et d argent qui ont pousse les Espagnols a coloniser tout autour, c est le coeur de la suprematie espagnole sur l europe au 17-18eme siecle et enfin les mines sont encore en activite et visitables.
La ville est agreable, haute perchee donc et pas completement quadrillee donc plus humaine, bourree de petites places ou se poser et remplie d une population accueillante et pas stressee, ici personne ne regarde le touriste comme une bete curieuse, tout le monde est poli et destresse.
on trouve une chambre dans un hotel qui ressemble a une vieille maison espagnole avec 2 patios, a 2 pas du centre. on part se ballader mais la nuit tombe vite ici, il faisait etonnamment chaud de jour mais le froid arrive vite, sans surprise, des le soleil tombe
Le lendemain, 25 juillet on va decouvrir les mines, on part avec un guide ancien mineur, on avait un peu peur que ca ressemble a une visite de zoo mais non car, 40% du prix de la visite va aux mineurs et il est de coutume de leur acheter en plus des cadeaux. coca, boissons (dont de l alcool a 96%!) et dynamites (qui est en vente libre ici, 10 boli soit 1 euro le baton plus fil). Notre guide nous dit que des millions des gens sont morts au travail dans ces mines (chiffres a verifier) et on imagine bien que les Espagnols ne se souciaient guere plus de leur main d oeuvre que ne le font nos camarades patrons aujourd hui: ils importaient des Africains qui ne tenaient que quelques mois, soumis au mal de l altitude et a 20h de travail par jour...
A l entree de chaque galerie importante il y a une statue d el diablo, considere comme le proprietaire naturel des mines, chaque mineur lui demande donc tous les jours l autorisation de travailler et lui offre coca, alcool et cigarette, vient ensuite le remerciement a Pachamama, plus loin on trouve aussi de minis chapelles souterraines dans lesquelles les mineurs viennent boire fumer... et prier.
Ici on travaille a l ancienne, dans la poussiere, et hormis l usage de la dynamite quasiment sans outils, le lumpenproletariat existe encore !!!
on a beau le savoir cela reste une experience impressionnante... mais necessaire
on ressort tout tourneboule, partons nous ballader. on decide de rester une journee de plus pour prendre le temps de mieux explorer la ville et de se poser (un peu) dans la limite du temps disponible: on va aussi bien dans les quartiers prolo que dans les belles maisons qui servent de salles de theatre, ou de salles de repetitions pour les fanfares (je ne vous l ai pas encore dit mais les Boliviens sont des grands malades de la fanfare, on en entend au minimum 1 par jour, et ici a Potosi c est plutot 3 ou 4)
on croise une manif.... il faudrait que je vous parle un peu de la politique en Bolivie, "Evo si", "Evo no"!!!!
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