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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 00:19
        De Guyaquil un bus part de suite vers la frontière colombienne, je ne réfléchis pas trop et saute dedans, ce n'est pas comme si une quinzaine d'heures de bus étaient de taille à me faire peur... C'est étrange de voyager seul à nouveau et je ne peux m'empecher de chercher les autres du regard, notamment de vérifier qu'on n'oublie rien en sortant du bus...

      Arrivé à la frontière j'accomplis les formalités facilement et vais pour continuer ma route quand je rencontre Lulo, un architecte français que j avais rencontré à Montanita. Lui même attend un couple d'artisans, Kasimir qui est lituanien, Tutti qui est chilienne. Rentrés dans une zone où la douane equatorienne ne fonctionnait pas ils sont maintenant en difficulté pour ressortir... les douaniers cherchent le pot de vin et les font poireauter depuis plus de 24h. Deux européens en plus ne leur font pas de mal et finalement ils finissent par profiter de l'absence du chef de service pour négocier leur passage, tant pis pour le boss qui ne se remplira pas les poches cette fois ci !!!! Du coup on continue tout les quatre, puis a trois puisque Tutti remonte vers le Nord, en direction de San Augustin dans le sud de la Colombie.

       La Colombie, longtemps que j'en rêve, longtemps que tous les voyageurs que je croise m'en dressent des portaits enchanteurs. Il faut imaginer l'effet que ça fait d'entendre un argentin, forcément nationaliste, dire que c'est la Colombie le plus joli pays d'Amérique du Sud.

       Et puis.... C'est vrai qu'une fois passé la frontière les paysages sont plus jolis, moins urbanisés, plus verdoyants... tiens le ciel ne serait-il pas plus bleu aussi? C'est vrai aussi que les gens sont plus souriants, plus ouverts, plus enclins à entamer la conversation.

       A SAN AUGUSTIN on rentre directement dans la Colombie où il fait bon vivre.... et passer. Paysages de moyennes montagnes, température encore clémente, ville à taille humaine où les rencontres sont faciles... on s'y plait tant qu'on y passe une semaine à se délasser, profitant d'avoir décroché un logement féérique au sommet de la colline, l'étage supérieur d'une maison sur pilotis, les hamacs accrochés sur la ballustrade, la vue ouverte sur la vallée et la rivière qui y coule. On se laisse vivre, passons quelques soirées avec une tribu de fondus chevelus locaux, nous balladons aussi dans les environs où les vestiges sont nombreux. Et puis on se décide à continuer la route, Kasimir nous abandonne tandis qu'avec Lulo nous nous mettons en route pour Bogota.

      A BOGOTA j'ai la chance d'avoir une amie, Nadège, qui vit là bas depuis plus d'un an. Depuis le début d emon voyage je suis resté en lien avec elle, ne pouvant guère lui dire exactement quand est ce que j'arriverai...et me voilà. On débarque tot le matin avec Lulo qui connait déja bien la ville. On se ballade dans le centre avant de se diriger vers la maison de Nadège et en chemin on croise une pancarte, Rasta pan, pain bio. Bon, on pousse la porte et découvrons un couple de jeunes adorables, on se pose avec eux, papotons, tiens la journée est déjà passée? Ils sont comme çà les colombiens, incroyablement chaleureux et accueillants, ç'est un plaisir fous, surtout après l'Ecuador ou au final les rapports humains manquaient un peu de chaleur à mon gout.
      Nadège, bonne surprise, vit à 100 mètres du centre du centre... dans un petit ilot de maisons donnant sur une cour pavée, et comme un bonheur ne vient jamais seul elle a négocié la clé de la maison de ses voisins et néanmoins amis qui sont partis en vacances. Le bon plan !!! Me voila bien posé, bien guidé aussi même si Nadège et son ami Damien ne sont pas vraiment en vacances eux et n'ont pas forcément le temps de me faire visiter la ville. Nadège est en effet ici pour préparer une thèse, son travail de recherche l'amène régulièrement dans des régions désolés du pays. Elle prend quand même le temps d'écrire quelques articles pour la presse française, pour parler notamment d'un problème surgi à la lumière il y a peu, les "faux positifs". En résumé l'armée recrutait des jeunes désoeuvrés... les fusillait et les faisait passer pour des guérilleros tués. Succès facile pour l'armée, vrai scandale car tout cela n'a pu être réalisé sans l'accord sinon la demande du président actuel, ami notoire des narcos trafiquants... paramilitaires. Ambiance...

pour les détails allez voir par la:

http://www.bastamag.net/spip.php?article386
http://cequilfautdetruire.org/spip.php?article1603&var_recherche=mendeza
http://cequilfautdetruire.org/spip.php?article1605&var_recherche=mendeza
http://cequilfautdetruire.org/spip.php?article1606&var_recherche=mendeza

de même je profite de leur réseau pour voir la première mouture d'un documentaire réalisé par un de leurs amis italiens sur le même sujet, çà fait plaisir de voir que certains ne sont pas prêt à laisser passer sans rien dire !!! Quant à Damien, qui est photographe, il travaille sur le terrain, couvrant notamment les marches sociales colombiennes et les groupes de guérilla. L'un de ses reportages a été récemment primé,

voir ici:

http://www.photographie.com/?pubid=105450&secid=2&rubid=1
http://www.librearbitre.com/galerie,fr,1,reportages-photographiques-collectif-photojournalistes-libre-arbitre.html

     J'ai donc la chance de découvrir avec eux une autre facette de la Colombie, celle qu'on ne voit plus guère dans un pays qui s'est récemment ouvert au tourisme et où les zones urbaines ont été "libérées" ou à peu près de la pression de la criminalité organisée.

     Mais la Colombie c'est aussi un pays de culture où les musées sont extraordinaires et presque gratuits. Là encore le plus simple est d'aller faire un tour sur Picasa pour se donner une idée.

     Laissant toutes mes affaires à Bogota je pars quelques jours rejoindre une autre amie, Sandrine, qui travaille elle pour les Brigades Internationales de la Paix. Le job est simple, en apparence, puisqu'il s'agit d'escorter militants associatifs et syndicaux dans leur déplacement pour leur éviter le désagrément de finir une balle dans la tête. Dès fois ca marche mais pas toujours...
     On se retrouve donc à 7h au nord de Bogota, à SAN GIL. On y passe deux jours à faire la fête, rencontrant un groupe d'artisans forts sympas avec qui on passe pas mal de temps, découvrant aussi la région, fort jolie et plantée de villages coloniaux où le temps semble s'être arreté depuis longtemps.

     Je passe encore deux jours à Bogota avant de changer de ville, direction CALI. C'est une grosse ville, pas jolie, pas attirante. Sitot arrivé j'ai envie d'en repartir, d'autant que l'arnaque du touriste semble être un sport local. Courage, fuyons. J'y rencontre quand même des copains, un argentin, Santiago, un autrichien, Daniel et une française, Aude. On décide de faire un bout de route ensemble puisqu'on a tous l'envie de découvrir la zona cafetera, oui, là ou on fait pousser le café si réputé... Il est bon ton café? Surement, à aimer le café... bin non, toujours pas.

     On choisit le petit village de SALENTO comme port d'attache pour découvrir la région, ballades, ballades... détente et lézardage, pas mécontent d'avoir balladé mon hamac depuis l'Amazone, moi ! Je continue à savourer, c'est bête mais on ne se lasse pas, le fait de parler, enfin, à peu près correctement l'espagnol. Du coup j'ai le contact plus facile, et ici c'est particulièrement payant. Les gens sont en effet très accueillants mais c'est toujours plus simple quand ils ressentent l'interêt qu'on a pour eux, leur langue et leur culture...

    On continue avec Daniel vers MEDELLIN. On y arrive pour la fête des fleurs. Chouette une fête !!! Bon c'est plus compliqué de trouver un logement mais on nous oriente vers une zone non touristique où on finit par dégotter une chambre chez deux petits vieux tout contents de nous recevoir, on est mieux qu'à l'hotel.... et c'est moins cher. J'aime aussitot la ville, son métro aérien qui traverse la ville rapidement, les télécabines qui désenclavent les favelas accrochés aux collines qui entourent la ville. C'est la fête dans une ville de fête et, surprise, je rencontre une bande de locaux adorables avec qui partager mon gout de la nuit et des petits matins a regarder le soleil se lever. C'est une ville où j'aimerai rester mais, ca y est, ca se ressent, le retour se rapproche et le compte à rebours déclenché me motive à me diriger un peu plus vite que je ne voudrai vers la côte caribéenne, la plage et les cocotiers !!!

     Prochaine étape, CARTHAGENA, ville coloniale par excellence, ville enchanteresse, ville négresse, ca y est je suis dans les Caraibes !!! On se dégotte une guesthouse super chouette en suivant la technique désormais bien rodée du "cherche une adresse dans le Lonely Planet et trouve à coté meilleur et moins cher". Imparable... Ce qui est étrange c'est ce que c'est en Colombie, pays pas particulièrement réputé pour son tourisme, que je vais rencontrer, et fréquenter, le plus de voyageurs... Peut être parce que je suis en fin de voyage et que mon rythme s'est accéléré, en tout cas je ne cesse de multiplier les rencontres, et les re rencontres. Ainsi à Carthagena je retrouve des français vus pour la première fois à Salento, une américaine croisée à Medellin que Daniel recroise depuis l'Ecuador, etc.

     De là je me dirige vers SANTA MARTA, où je ne m'arrête pas, lui préférant le petit village mitoyen de TAGANGA. C'est devenu un repaire de travelers avec les bons et les mauvais cotés. La encore je retrouve pleins d'amis de voyage et la fête bat son plein, j'oublie vite ce que signifie porter des chaussures ou un t-shirt, retourne à l'état sauvage et aime çà... J'y passe deux semaines sans presque m'en rendre compte, profitant quand même de l'aubaine que constitue la combinaison de fonds marins sublimes et de cours de plongée bons marchés. Je me fais initier par un prof super doué, une espèce de pirate grec avec qui je sympathise vite, au point d'enchainer les deux premières formations du PADI, en tout plus d'une dizaine de plongée. J'adore ça !!!!

    "Allo Alex, tu rentres quand?"
...
     Bonne question. Pour la résoudre je pars vers le parc national avoisinant, TAIRONA. Un petit sac avec du pain et du fromage, une carte de pirate pour esquiver l'entrée et les sentiers battus et me voilà pour mes quatre derniers jours en Colombie, seul sur des plages désertes tellement paradisiaques que ça fleure la carte postale. Un peu d'eau fraiche, des noix de cocos qui prolifèrent, je pourrai rester plus longtemps, c'est sur....



RETOUR MODE D'EMPLOI


    Je quitte la plage au lever du jour, traverse la jungle pour quelques heures de marche, retourne à Taganga récupérer mes affaires. Retirer des sioux et les convertir en dollars me prend peu de temps, je fonce à la gare de Santa Marta attraper un bus direct pour le Vénézuela voisin et CARACAS d'où j'espere trouver un billet retour bon marché. C'est que, pour des raisons obscures, le taux de change y varie plus que du simple au double selon que l'on y retire de l'argent où qu'on y utilise des dollars achetés préalablement. Résultat, en payant au prix du marché noir officiel, sic, et ce dans la première agence de voyage où je me présente, je me dégotte un billet retour à 500 dollars pour la fin d'après midi. C'est presque trop facile. Le temps de gouter brièvement aux charmes de la ville et me voilà parti, je pleure comme un con à l'idée de mettre fin à ces 60 semaines de déambulations latines.


MAIS SI CA TE REND TRISTE, POURQUOI TU RENTRES?


     Bonne question, non? Bon je pourrai répondre que vous me manquiez tous, et ca serait vrai... mais pas suffisant. J'aurai pu aussi bien passer en Europe en vacances avant de continuer à voyager. J'y ai pensé, et pas qu'un peu. Pour les thunes? Pas vraiment. J'ai dépensé peu, très peu, un peu moins de 600 euros par mois, autant dire que j'aurai pu continuer ad vitam eternam. La réponse peut paraitre pédante mais je n'en ai pas trouvé de meilleur, j'aime pas le travail... mais j'aime mon travail. Je me suis dit que retourner me coltiner des petits cons dans une banlieue pourrie était finalement la meilleure chose à faire, pour ce que je peux leur apporter, pour partager un peu de cette soif de liberté qui n'a cessé de me dévorer. Chacun son taf... On m'a demandé cent fois pourquoi je ne postulai pas pour un poste de prof en Amérique Latine, tentant... pas tant. Pas plus que ça envie d'enseigner à des gosses d'expat ou d'ambassadeurs, fils de nantis et gosses de riches. Car finalement l'essentiel n'est il pas de faire ce pour quoi on est le plus doué? J'ai fait le pari que ce que je faisais le mieux c'etait prof d'histoire atypique pour goss' de pauvres. Je me laisse une année scolaire pour voir si j'ai gagné. Mais sur que la route n'a pas fini de me croiser !!!!!



Et d'ailleurs... vous aurez compris que la lecture de ce blog s'accompagne de tours et detours sur PIcasa, vous y verrez des photos d'Amerique du Sud, évidemment, mais aussi de Russie où j'ai passé la Toussaint et d'où je mets, enfin, le point final à ce récit commencé il y a plus d'un an. En esperant que cela vous aura plu...

Amitié.











    





    
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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 00:05
Je suis rentré...


     ...posé en salle des profs, profitant d'un trou avant de me diriger vers la cantine ou manqueront les fruits latins, j'essaie de combler le retard pris dans ce récit.

     Arrivé en Équateur n'aura pas été facile. La vie la bas l'aura été beaucoup plus. Mes amis de FKO se sont installés près de Montanita sur la cote pacifique du pays. L'endroit est réputé pour ses vagues et puisqu'il attire des surfeurs il est devenu populaire pour les touristes de tout poils qui y passent de quelques jours a quelques semaines, j y resterai plus d'un mois !!! Enfin pas a Montanita même mais 3km au nord dans un petit village de pêcheurs nommé Olon. La bas les copains louent une maison de 3 chambres, 150 dollars par mois. Jérôme et moi prenons possession du rez de chaussée ou nous dormons qui par terre qui sur un matelas... pas de moustiquaires en tout cas et on le regrettera ! on prend la bas de petites habitudes, aller se baigner au réveil (la mer est a 100m), manger dans une des petites cabanas de la plage ou pour 1.5 $ on peut avoir un almuerzo (déjeuner): soupe de crevettes, tortillas de crevettes encore ou poisson en plat. La vie est belle... moins quand, comme Jérôme, on n'aime pas les fruits de mer !

     Nos musiciens espéraient des contrats juteux et la fortune au bout du chemin... ils sont déçus déjà quand nous les rejoignons. 2 grands lieux battent le haut du pavé à Montanita, le Ola Ola est tenu par une petite mafia israélienne avec laquelle ils se fâchent vite. Le 2eme, le Cana Grill, est plus sympa, on s'y dégotte un contrat fixe pour les mardi soir mais la patronne, près de ses sous, ne nous propose qu'un pourcentage sur la vente des boissons. Ainsi si la soirée est mauvaise on peut aussi bien repartir sans un sou !!! Mais bon ça nous fait quand même un quartier général ou boire des bières a l'œil, et on sympathise vite avec la barmaid, Chloé (qui est française) et son ami Chris qui fait office d'homme à tout faire la bas (DJ, musicien, détenteur des clés...).

     Rapidement je m'habitue à l'ambiance là bas, beaucoup d artisans qui deviennent des ami(e)s, toute l'Amérique latine des voyageurs sans le sou se retrouve la bas ! Les copains jouent dans différents lieux ce qui nous permet de rencontrer sans cesse de nouvelles personnes et parmi les touristes on trouve toujours des gars sympas, dont quelques francophones qu'on ramène a la maison au petit matin pour les achever a la belote... Le temps s'étire...

     C'est un peu le bo-del dans la vie des copains alors je me retrouve à endosser l'habit de conseiller, rapidement ces c.... la m'appellent maman ! Et puis, parce que ce qu'ils font le mieux c est de s'embrouiller avec les gens, je me retrouve aussi manager du groupe: à certains moments je me retrouve seul a courir après les sous des concerts.

    Le temps passe... et se dégrade. Je m'étais habitué au soleil permanent, en Ecuador je déchante. Sans être systématiques les jours gris, parfois pluvieux, existent et nous font rester sous la couette. On découvre aussi un peu le pays, Guayaquil d'abord, une ville très laide ou Jérôme se fera braquer (littéralement) son appareil photo en pleine rue, en pleine journée. Ambiance...

     Les jours passent et les gens aussi, les histoires d'amour des copains sont imprévisibles, l'espoir du contrat en or faiblit. Les semaines passent et Jérôme est toujours la, ils n'arrivent plus à nous quitter, adopté comme il l'a été par FKO, pas mécontents du reste de découvrir un vrai ami et pour le même prix un vrai ingénieur son !

     On se rend sur Quito quelques jours récupérer le frère de Thomas, musicien lui aussi (il est batteur) qui vient passer quelques semaines avec son frère qu'il n'a pas vu depuis plus d'un an. La ville est jolie mais sans me provoquer l'émoi que m'avait donné La Paz. Étendue dans la vallée en altitude, dotée d'un joli centre ville historique la ville a pourtant des atouts... Son centre touristique est très vivant et il fait bon y déambuler. Mais.... peut être manque-t-elle un peu d'âme? J'y passe quelques jours cependant avec plaisir, plaisir assombri par le départ de Jérôme qui se resoud enfin a nous quitter après avoir, une fois de plus, repoussé son billet retour. Tristesse au retour car un petit chat qui nous avait adopté (baptisé Frot-man pour sa passion des câlins) est mort... il n'aura pas supporté le décès de M. Jackson !

     Quelques jours encore sur Montanita avant de se rendre plus au nord sur la cote, à Manta, pour notre premier gros coup. En effet on y est invité par le gérant d'un hôtel de luxe, l'Oro Verde, qui a entendu jouer les copains et qui a tenu à les faire jouer chez lui. Deux concerts, l'un devant l'hôtel et le second le lendemain dans le casino contigu. grand seigneur il nous loge, à 5, dans une grande suite, la nourriture est comprise... on joue les richards, Pierre et moi savourons les charmes d'une grande baignoire.

     Moi je ne voulais pas rester si longtemps en Ecuador, d'autant que le coup de foudre espéré (fantasmé?) avec le pays n'a pas eu lieu. Les gens sont sympas sans que cela soit beaucoup plus, la cote est tristounette et fait vraiment pale figure comparée aux cotes brésiliennes. Évident que sans les copains je ne serai pas rester aussi longtemps ! Et les montagnes me manquent ! Alors après Manta j'abandonne les copains qui retournent sur Montanita et pars, seul pour la première fois depuis longtemps, vers les montagnes et un endroit enchanteur appelé Quilotoa. J'y passe peu de temps mais redécouvre le plaisir de rencontrer des voyageurs venus d'un peu partout, m'embarque un peu à l'improviste pour une randonnée d'une journée avec Deux australiens très sympas, fait un peu le beau gosse car désormais je parle mieux que le touriste lambda. A moi le role de traducteur !!!!

       Enfin je retourne sur Guyaquil pour les dernieres dates de FKO en Ecuador, beaucoup de bus... pour pas grand chose puisque ces rascals ont annulé leur concert à l'Alliance Française sans m'en informer, alors plutot que ressasser ma colère je saute dans un bus direction la Colombie !!!! ENFIN !!!!
 
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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 11:15
Ou comment voyager lentement et aimer ca

     on se decide a partir le 13 mai, forcement on arrive pas a partir tot, c est l anniversaire d une des tantes, comment refuser une invitation a manger en famille? Finalement il est pres de 17h quand Edinson nous embarque sur son moto taxi perso (c est decidement un must au Perou) pour nous deposer aux pieds du permier barrage... bin oui on a fait semblant d attendre que la situation se precise, on aurait pu attendre des mois,

     On passe donc a pied le premier barrage, avec le sourire et des encouragements sinceres aux manifestants, l  ambiance est tendue mais pas aggressive, ils sont apparamment surpris de voir passer des etrangers mais le fait qu on prenne l initiative de leur parler et de temoigner notre soutien nous attire vite des sourires, on peut passer. On marche jusqu au barrage suivant, reprenons un moto taxi, re blocage, re passage a pied... il fait deja nuit. Par un espece de phenomene magique on trouve toujours un moto taxi pour faire les prochains kilometres, puis des taxis collectifs et surtout des gens pour les partager, Moyobamba, puis Pedro Ruiz avant d attendre un bus qui se dirige sur CHACHAPOYAS, ou on a decide de faire une petite halte... on arrive sur les coups de 5h du mat, hallucinons sur les gens qui se promenent avec bonnets et gros manteaux alors que nous on est en tongs, shorts et marcel... sauf que... evidemment... ce sont eux qui ont raison, pas nous !!! Et oui dur retour a la realite, on n est plus en Amazonie mais bien a nouveau dans les Andes, en altitude et il fait froid, tres froid.

     Chachapoyas est une petite ville de montagne qui pourrait ressembler a un village alpin avec ses maisons de pierre, c est joli et la population a definitivement change, des gens plus rudes, moins souriants... On s est arrete ici en se proposant d aller visiter des ruines pre incas a quelques kilometres de la, a KUELAP. On fait bien, c est une jolie ballade a pied pour monter jusqu a ce site haut perche, quasi desert et dote d une vue extraordinaire sur les vallees alentours, ni l un ni l autre ne regrettons cette petite pause dans notre trajet jusqu a l Equateur.

     En repartant le 16 mai on retourne dans les complications de transports, multipliant les moyens de locomotion sans parvenir a arriver jusqu a la frontiere: On s arrete dormir a San Ignacio, ville sans grand interet, on y a quand meme le plaisir de partager la soiree avec un patron de bar qui s avere etre un prof oblige de cumuler les emplois, on discute de la situation politique et economique du Perou.

     On part a l aube sur une route de terre qui serpente dans les montagnes, les gens du coin n ont pas l air de voir passer souvent des etrangers. La frontiere est un pont recouvert d herbe qui separe deux blocs de quelques maisons de chaque cote. Pas de bol, un seul bus par jour quitte le coin pour remonter en Equateur... mais on sent qu on va bien rigoler: d abord le controle sanitaire a base de "regardez moi dans les yeux et jurez moi que vous n etes ni malade ni contagieux"... "euh, non madame"... (gros yeux) "seguro? bon bon sejour", ensuite le panneau de la police qui annonce "la police equatorienne, mieux qu un meilleur ami" (vous ne me croyez pas? aller voir la photo)

     On grimpe ensuite dans le plus invraisemblable bus tout en bois que j ai jamais vu. Quand je me lasse de voyager a l arriere sur un sac de riz je grimpe sur le toit, de la on apprecie mieux la pente,q ue le bus semble incapable de vaincre... et pourtant !

     Reste que c est long, enfin on aurait voulu faire simple on aurait pousse jusqu a la cote, on savait se qu on faisait en passant par le milieu des Andes ! La bonne nouvelle c est que les bus sont nombreux, et tres bons marches, une fois revenu a la "civilisation". On arrive a Loja vers 23h pour changer de bus immediatement direction Guyaquil ou on arrive au petit matin, plus qu un bus jusqu a Santa Helena, un dernier changement et une heure de bus vers le nord en logeant la cote !!!!

L'air de rien ca y est, j ai concretise mon projet un peu fou de faire la liaison Atlantique - Pacifique !!!! Plaisir !

     Plus qu a trouver les copains, je sais qu ils habitent depuis quelques semaines a OLON, un village de pecheurs a 3km au nord de MONTANITA, village touristique par excellence de l Equateur,

     on aurait pu prevenir...

     on aurait pu demander une adresse...

     Mais le plus simple c est de ne pas chercher, la technique eprouvee avec Thomas D. a Cerdoso pour retrouver les copains fonctionne une fois encore, on va se plonger dans la mer et ce sont Pablo et Pierre qui nous trouvent !!!!

     JONCTION !!!


   L air de rien on s etait separe fin novembre, ca fait un plaisir fou de les retrouver, de leur presenter Jerome... et de retrouver en prime le bord de mer ne gache rien. Ils doivent partir sur Guyaquil quelques jours, on a bien fait de ne pas arriver plus tard! Du coup, apres quelques heures a se taper dans le dos en se racontant ce qu on est devenu, ils nous abandonnent la maison qu ils louent a 150 dollars par moi, on va enfin pouvoir se poser, savourer un peu les plaisirs du sedentarisme, de la chaleur et de la plage a moins de 200 metres :-)




     
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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 03:19

                                                               Nous voila rendu a 2 personnes,

comme on a eu de la chance les billets de bateau achetes la veille sont encore utilisables, mieux, pour le meme prix qu'un hamac sur le pont superieur on vient nous offrir, sans qu on est rien a demande, une petite cabine !!! Resultat des courses on pose quand meme nos hamacs (pour la sieste, important la sieste sur un bateau) et profitons de la croisiere de luxe (et oui, on nous apporte meme les repas a la cabine !!!) Trois jours de traversee, trois jours pour dire au revoir a l'Amazonie apres des semaines de voyage... j'ai beau clame que j'en ai marre de l'humidite, et ce depuis des lustres, ca me fait quand meme bizarrement mal au coeur...

    Sur le bateau 2 autres etrangers. Fideles a notre reputation de "nous on aime pas les touristes, moi? non non je ne suis pas touriste, voyageur, hein", on essaie de ne pas leur parler... sauf que Benat, qui est basque, et Maria, portugaise, sont decidement trop sympathiques, d autant qu ils voyagent avec un couple de peruviens adorables de Tarapoto.... et oui ce dernier bout de voyage nautique se passe vite!

     Debarques a Yurimaguas il suffit de prendre un bus jusqu'a Tarapoto, le probleme est ensuite puisque depuis la fin avril les communautes indigenes bloquent la region, manifestant contre un projet de privatisation d'espaces publics dans le cas ou on y trouverait du petrole... Soit dit en passant leur lutte continue, et est passee par des moments tres durs en juin lorsqu'un blocage a ete attaque par l armee. Nous voila donc bloques... Edinson (qui vit la moitie de l annee en France comme aide soignant) nous propose alors de nous heberger, trop gentil !!!

   On passe quelques jours chez lui et sa famille (tout le monde vit ensemble, chaque couple a une chambre) . Il nous offre de dormir dans son jardin, heureusement qu'on a tous des hamacs! On passe des jours fantastiques, l'accompagnant voir sa mere pour la Fete des meres, decouvrant beaucoup avec lui de la culture peruvienne. Enfin on se decide, a regret, a partir, il faut dire que Jerome est une fois de plus presse par le temps (comme a chaque fois avant de se decider a repousser pour la enieme fois son billet retour) et qu il me presse de retrouver les FKO en Ecuador !!!

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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 02:33

                              "La jungle, et dites les copains vous en avez pas marre de la jungle ???"

     Bin... non. Enfin, pas suffisamment pour ne pas profiter de l'opportunite d'etre ici pour aller s'embarquer quelques jours loin de tout !!!!
     Iquitos, la ville est grande, des le debarquement du bateau on sent qu on est revenu en zone touristique. En effet les chauffeurs de taxi nous sautent de suite dessus, nous proposant et transport et hebergement moins cher que chez le cousin de mon ami c'est pas possible j'te jure ! Bon, moi j'aime pas trop me faire sauter dessus (sauf par des filles, bien sur) et j'incite tout le monde a partir a pied... mauvaise surprise les hotels sont tous pleins et on doit se faire aider in fine par un chauffeur de rickshaw, pasplus doue que nous, avant de se rabattre sur une adresse du Lonely (tout arrive!), un hotel pas bien beau, pas bien pres.... mais il y a le cable !!!! Bon, plus aucunes raisons de sortir, donc ! Non, sans rire, c'est vrai que c'est hypnotisant ce machin, surtout quand on en a pas vu depuis longtemps, et que, l'air de rien, on a enfin quitte le bresilien pour une langue commune a peu pres comprehensible !!!!

   Alors bien sur il va me falloir des semaines pour arreter de dire "Obrigado" a la place de Gracias... bien sur j ai un peu l'impression que l'espagnol c est comme du portugais en different alors que je pensai le contraire en arrivant au Bresil... m'enfin j'ai plus de bases en castillano quand meme, retour donc a la case "c'est facile de communiquer avec l'indigene, la".... OUF

   On passe quelques jours a decouvrir la ville, plus d'un million d habitants mais sans le paraitre tant l'agglomeration est etendue verticalement, un joli centre avec une place vivante, enfin de la nourriture a volonte, variee et bonne, des desserts, des glaces !!!! Ca nous change un peu de la monotonie culinaire de l'Amazonie bresilienne.
 
    On retrouve le temps d un diner Claire et Toufftouff avec qui on a partage les 6 jours de bateau depuis Manaus, et puis a force de se ballader on se decide pour une agence parmi  d'autres pour tenter une immersion de 4 jours dans la jungle, au sud d'Iquitos.

     On part en bateau et debarquons au milieu de la nuit... et de nulle part... il faut voir Jerome qui, pour avoir fait assaut de civilites avec un peruvien est passablement bourre au moment de decendre a terre! :-)
     Puis un canot nous mene jusqu a une grande maison sur pilotis dans laquelle on va etre heberge, monde amphibique dans lequel notre presence semble un peu incongrue (c'est vrai quoi, on est pas des animaux aquatiques, non?) On va passer, bon gre mal gre, un sejour formidable. Genial parce que l'environnement est impressionnant, malgre ces maudits moustiques, genial aussi parce qu on est assez (a trois, plus un chti francais qui se trouvait tout seul) pour ne pas partir dans de grands groupes... du coup on a un guide et un "gondoliere" pour nous ballader... Il faut quand meme constamment lutter pour faire des excursions, les motiver pour aller passer une nuit dans la jungle, les motiver pour marcher de nuit... mais bon comme moi non plus je n aime pas le travail j'arrive plus ou moins a comprendre leur point de vue... Je pourrai vous en parler des heures mais est ce que ca remplacerait un petit detour par Picasa? Reste que glisser au bord de l eau, se faufiler entre la vegetation ou s enfoncer a pied dans la jungle sont des experiences difficilement oubliables, surtout quand au milieu du chemin on est oblige de se devetir pour traverser un cours d eau a la nage (demandez a Jerome s il a aime ca!)

     De retour a Iquitos on se laisse quelques jours pour se remettre de nos emotions, decouvrons le marche de Belen et changeons d'hotel pour une adresse en bord de fleuve avec une vue magnifique, qu on echange sans regrets contre cable et TV. Et puis il faut partir...
   Marlene s'est trouve un billet ubuesque Iquitos- Lima - Carracas... et le jour du depart elle nous accompagne Jerome et moi prendre le bateau qui doit nous ramener sur la terre ferme. Le port d'Iquitos, on s'en souviendra... le temps de se dire au revoir et la miss se fait voler son sac avec, excusez du peu, tous ses souvenirs, ses billets, son passeport... comme l homme est une hyene elle se fait piquer son appareil photo le temps de chercher son sac, y'a des jours sans...
Alors declaration de perte, course a la paperasse et une gentille vendeuse de billets qui lui echange son Iquitos -Lima gratos, pas mal de chance dans la deveine finalement et tout le monde repartira le lendemain... qui en avion qui en bateau...

  
    

    

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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 02:16

                                                                               Salut a tous et toutes,

     Avec l'ambition calculee de decourager tous les gens s'interessant encore a ce blog j'ai pris un soin pointilleux a ne rien y ecrire depuis des mois, diabolique, non?

     A m'en croire je serai tout juste en train d arriver a Iquitos, en fait pas du tout !!!!

     Petit raccourci rapide donc des episodes precedents, d'Iquitos nous avons traverse le Perou (enfin le nord) avec Jerome jusqu a l Ecuador, Montanita et les copains musiciens de FKO. On a passe pas mal de temps la bas, je suis devenu l officiel maman-manager du groupe avant de les laisser repartir vers de nouvells aventures (et la Paz) tandis que je me dirigeai enfin, vers ce qui m'as toujours paru comme devant etre l'un des meilleurs moments de mon sejour en Amerique Latine, je vous parle de la Colombie.
 
    Presentement confortablement installe dans le centre de Bogota, j ai enfin mis a jour mes photos sur Picasa, et je me prepare psychologiquement a l'idee de repartir un peu ecrire sur ce blog....

                                                                         comme vous le voyez !!!!!!
                                                                              
                                                                                            :-)

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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 03:29
    
     Et oui, meme si depuis que je suis a Montanita, sur la cote equatorienne, j ai un peu tente de rattrape le retard sur mon recit, il reste encore pas mal a faire ! Cependant, grace a Marlene vous pouvez desormais voir sur Picasa les photos prises depuis Parintins jusqu a Iquitos et l amazonie peruvienne. En bonus, les photos de Jerome.
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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 04:08
     6 jours de bateaux donc pour finir cette traversee amazonienne du Bresil... Le Manuel Monteiro est un bon gros bateau et c est lui qui va nous faire realiser clairement que la vocation premiere de ces bateaux est le transport de marchandise... pas de passagers !!!
    Et pourtant tout avait bien commence... on prend une cabine pour voyager un peu plus a l aise, et celle ci se trouve sur le pont superieur a cote du poste de navigation... le capitaine a un peu l air echappe de La croisiere s amuse habille tout en blanc, jusqu aux chaussures vernies mais bon... les gouts les couleurs, hein !!! Le probleme c est que sur ce pont superieur se trouve aussi l inevitable snack qui passe du Forro de 7h du mat jusqu a 23h...

apparte 6
La reaction d Agnes (ma deuxieme maman) a toutes les mechantes choses que j ai ecris sur le Forro

"le forro ce n'est pas si mal et de plus il y a méprise
l'origine du nom est très controversé : soit c'est forrobodo (bal populaire) mot africain voulant dire faire la fête et qui etait déja dans le langage populaire bresilien, fête ou les habitants du nordeste allaient danser, particulierement dans les juninas, soit c'est le "for all" organisé par les ingénieurs des mines anglaises qui construisaient le chemin de fer dans le nordeste à Pernambuco : ils organisaient des bals et mettaient un écriteau a la porte "for all", ce qui est tout a leur honneur (a cette époque, on mettait plutot "interdit aux indigènes") en tout état de cause, c'est un mélange de cultures, comme toutes les danse ; indiennes africaines et européennescomme la salsa qui veut dire "sauce" faite de plein d'ingrédients, valse et mazurka européenne, et rythmes africains il n'est reste pas moins que ce sont des chansons qui parlent du quotidien, de la pauvreté, des pbs sociaux, la religion et surtout  de la grande migration des peuples du sertao......c'est un exutoire pour les habitants du nordeste... et puis il y a le forro traditionnel (xaxado, baiao, xote....) et pui le sirupeux............ ca n'empêche pas de ne pas aimer, je ne suis pas une adepte forcenée non plus mais dans cette région , c'est presque une religion ailleurs au Brésil, ils consideraient cette musique comme une musique de ploucs dans les années 40/50c'est devenu a la mode il  n'y a pas tres longtemps"

apparte 6
mouais bin le Forro m as tue

     Donc pour compenser la presence infernale de cette infame musique sirupeuse dont ils nous rabattent les memes pseudos succes a hauteur de 15 fois par jour, on trouve sur ce bateau un couple de jeunes francais adorables... et adorant la belote !!! Ouf. Des le premier jour on s y met... et surprise quand les copains veulent retourner a Calcutta la porte du pont superieur est fermee. Normal puisque le bar est ferme (on a depasse les 23h) et qu apparamment a part ecouter du Forro en s abrutissant a la biere il n y a rien qu un individu normal ne pourrait souhaiter faire sur le pont superieur (genre, euh... prendre l air?)

apparte 7
Calcutta
c est l etage des hamacs, bon dieu les gens y sont tellement serres que l expression sort tout de suite a Jerome... et pendant plusieurs jours ca sera la meme, impossible de sy deplacer sans ramper sous des hamacs accroches partout, l enfer de nuit quand il faut aller chercher de l eau potable, et meme de jour quand il faut traverser pour aller manger au refectoire

     Alors on leur ouvre... et ils remontent rapidement car une bestiole velue, dont la decence et l amour filial m empeche de ne serait ce qu ecrire le nom, a elu domicile dans leur cabine. Je descends la deloger... pas facilement car la bestiole a bien compris qu on a plus de raison d avoir peur d elle qu elle de nous (moi si je peux eviter de tuer une bestiole je m abstiens en general... bon tant que ma mere n est pas trop pres), Et voila ti pas qu au retour la porte menant au pont est fermee ! Cela veut dire que quelqu un s est reveille pour la refermer...et qu on est bloque a Calcutta. Je tapote sans reveiller personne et n ecoutant que ma patience ecornee par une journee de Forro j entreprends d enfoncer la porte, bingo !!! La je fais assez de bruit pour reveiller le proprietaire qui vient nous ouvrir... engueulade.... Le lendemain l embrouille reprend avec le capitaine qui commence a s echauffer puis refuse de me parler d avantage... je le traite de capitano - menino (capitaine gamin) et il en devient fou au point de vouloir me frapper puis m expulser du bateau... ambiance...

   Mais l affaire se tasse. De loin en loin on en reentend parler mais on ne me descend pas, chouette !!! Les jours passent, ponctues par des paysages extraordinaires, des couchers de soleil a rever... on decouvre les autres gringos du bateau qui sont supers gentils, une suisse et une etrange equipe de 2 frangins danois voyageant avec un couple de bulgares... L un des danois, qui comme moi voyage depuis une dizaine de mois, est lui aussi passe par la Bolivie. On realise en discutant qu il a ecoute mes amis musiciens de FKO a La Paz et rencontre mon ami Laurent a Santa Cruz, le monde est petit !!! Donc le temps passe bon gre mal gre et on garde le moral meme si on a appris que le voyage durerait plus longtemps que prevu !
   
     A partir du 4eme jour on commence a s arreter dans des petits villages dans lesquels on passe un paquet d heures a decharger des montagnes de marchandise... ca laisse le temps d aller se ballader meme si les marins d eau douce incroyablement optimistes ne cessent de nous dire que, non, non, on se s arrete pas longtemps, ne vous eloigner pas... et nous annoncent une heure d arret alors qu on s arrete 6 en moyenne. C est quand meme l occasion de decouvrir un peu plus ces petites communautes, de s y promener ou de s y baigner !!

     Et, enfin, le 23 avril, nous voila a la fin de notre periple et a Tabatinga !!! Alleluia
On achete aussitot des billets de bateau jusqu a Iquitos, chers, 60 dollars, mais sur un bateau rapide qui ne mets qu une douzaine d heures a faire le trajet (pour 2 jours 3 nuits en bateau lent).  On file a l immigration car Marlene en est a son dernier jour de visa...

aparte 8
Marlene
C est vrai qu elle ne pensait pas rester si longtemps !!!! Normalement elle aurait du nous quitter a Manaus pour remonter attraper son avion a Caracas, mais elle n a pas pu resister a l envie de rester un peu plus longtemps avec nous, de pousser jusqu au Perou, et a donc prolonger son billet pour notre plus grand plaisir. Et elle a bien fait de rester car sinon elle serait reparti du Bresil sans surnom, avouez que c est triste !!! C est Jerome qui l aura trouve, GG, le Glouton sans Gluten... moi j aime beaucoup !

    Pour la blague on croise la bas, a l immigration donc, une connaissance de bar parisienne, ie un gars qui comme moi a l habitude de trainer du cote du 96 bld de Charonne, drole, non? Du coup on passe la soiree avec lui, non pas a Tabatinga mais de l autre cote de la frontiere puisque l agglomeration continue en Colombie en changeant de nom pour Laetitia. C est une bonne surprise car lui connait mieux la region, il voyage encore plus trannquille que nous puique, venu en bateau de France, il traverse l Amazonie de la Guyane et depuis pres de 4 mois.
    Enfin a l aube on se leve pour attraper notre bateau... echec puisque la seule douane peruvienne est reveillee malgre ce que nous avait dit le vendeur de billets, hors sans visa de sortie bresilien on va vraiment galerer, surtout Jerome qui repart (un jour...) de San Paulo. On est furieux mais impuissants, retournons sur Tabatinga, changeons les billets... et louons finalement des motos pour aller se ballader cote colombien. Au vrai cette petite journee en plus n est pas desagreable, ballade, baignade... marche et jus de fruits, il y a pire !!! Ca fait bizarre de reparler espagnol, je sens qu il va me falloir du temps avant d arreter de melanger tout, heureusement qu ici les gens y sont habitues !!!!
     Et le 25 a l aube cette fois ci c est la bonne, visas en regle nous embarquons dans une navette rapide ou on est encore plus mal a l aise que dans un avion... ca va encore avec la taille qu on fait Marlene et moi mais pour Jerome ca aura ete l enfer... partis a 5h du mat on arrive a Iquitos sur les coups de 15-16h... Dur deja de realiser que ca y est, on a quitte le Bresil ! Mais pas encore l Amazonie !


    



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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 03:32
                                                                                       MANAUS

     On arrive a Manaus au matin apres une nuit de bateau et un court trajet en bus qui nous a fait gagner un peu de temps. Jerome, qui y a deja passe quelques jours, nous a conseille une auberge de jeunesse a laquelle on renonce, trop chere !!! Heureusement du cote du port il y a foule de petites pousada vraiment bon marches et qui ne sont pas toutes des hotels a dame expres pour. Celle qu on choisit est tenue, dans un joyeux bordel, par une petite bande de peruviens sans papiers avec lesquels on va sympathiser rapidement. Bon, nous voila dans la placem alors que faire?
     Manaus c est la seule grosse ville de l Amazonie et elle ne fait pas semblant d etre grosse, 1.5 millions d habitants, autant que dans tout le reste de l Etat. La ville s est enrichie avec le trafic de caoutchou jusqu a ce qu un Anglais sans foi ni loi ne parvienne a sortir illegalement du pays des graines d heveas et a en replanter, avec succes, dans les Indes britanniques. Depuis la ville sert de marche geant pour la myriade de petites villes qu il y a le long du fleuve et ou on ne prduit pas grand chose... Il y a aussi un Opera gigantesque qui accueille chaque annee un festival d opera, ca fait des mois que ca me fait envie mais, pas de chances, il ne commence que dans deux semaines,,, deux semaines ici l idee me parait absolument impossible parce que globalement,

                                                        Manaus est une ville qui ne sert a rien !!!!!

   Nan mais c est vrai quoi. Un marche enorme mais avec moitie moins de fruits et de legumes qu a Belem, un marche artisanal avec de splendides choses venues de toute la jungle mais la jungle on en vient... et puis un centre domine par la zone hors taxe dans laquelle vous trouverez absolument tous les produits de lingerie dont vous avez jamais osez rever.... sauf que moi la lingerie me fait rarement rever, en tout cas pas sur moi, que tout ce dont j ai besoin c est d une nouvelle paire de sandales vu que ca fait 15 jours que je me ballade pieds nus et que, quand meme, a Manaus ca fait desordre... et que je ne trouve meme pas le modele que je veut... tristesse. Alors le must a Manaus? une connection internet correcte, un vrai resto avec un buffet a volonte ou on s explose le ventre de viande grillee et de sushis et puis... incroyable comment le temps semble long a passer. Pourtant le climat s y met un peu pour nous egayer, des vraies belles pluies qui nous font decouvrir que, non, la chambre n est pas etanche ou qui nous obligent en journee a se refugier sous le premier abri venu... mais on est pas mecontent de voir Jerome arrive, et de pouvoir penser avec lui a la suite du voyage. D autant que, si vous en vous souvenez, j ai fait un petit tour par l immigration, appris que j etais illegal depuis deux mois et obtenu 8 jours pour quitter le territoire...
   
     De Manaus jusqu a Tabatinga et la triple frontiere Bresil - Colombie - Perou on trouve differents bateaux, et achetons des billets pour un trajet qui doit durer 4 jours... aux dires du vendeur puisqu en realite il en durera 6 !!!


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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 00:40


                                                                                     Parintins et Maues



     Pour commencer deux choses rapprochent ces villes, leur petite taille et le fait qu elles n attirent pas les touristes, ni dans l une ni dans l autre nous ne rencontreront d etrangers. Pour autant on ne nous y regarde pas specialement comme des betes curieuses, simplement avec un peu de surprise.


    
A Parintins nous retrouvons Jerome qui debarque tout juste de Manaus, il n a pas eu le temps de quitter le quai que notre bateau arrive ! C est vraiment un grand plaisir de le retrouver apres s etre separe fin janvier a Sao Paulo! Il avait adore le Bresil et pense assez vite y retourner, l idee d un river-trip amazonien lui plaisant bien il a fini par sauter dans un avion de Buenos Aires jusqu a  Manaus puis dans un bateau jusqu ici... contact !!!!
     On ne passe pas bien longtemps ici, juste le temps de prendre l ambiance, de profiter du marche et de ses jus de fruits, de se ballader un peu... on loue quand meme des motos l espace d une journee pour aller explorer la foret, c est boueux a souhait, transformant ainsi notre paisible ballade en fiesta de la gadoue, a la 43eme fois qu il faut se mettre a 3 pour desembourber les motos on decide raisonnablement de faire demi tour, n importe, la journee aura ete belle !

     On reprend le lendemain un bateau direction Maues, reputee etre la capitale mondiale du guarana, rien que ca... Et une petite ville bien jolie la encore !!! On y passe quelques jours aussi, louons un bateau pour aller voir la communaute qui vit de l autre cote du fleuve et ou on trouve les producteurs de guarana et la jungle a nouveau a portee de main, 1ere experience pour Jerome, agreable retour dans la nature pour Marlene et moi. Comme le temps file plus vite qu on ne le voudrait on se decide pour partir vers Manaus, Marlene et moi seulement car Jerome connait deja un peu la ville et souhaite s attarder un peu plus a Maues... on loupe notre bateau qu on est contraint de prendre d abordage apres avoir loue en urgence une barque (lancha) rapide, de bonnes sensations et plus de peur que de mal... c aurait ete quand meme genant de perdre nos billets et nos hamacs deja installes a bord !!!! Nous arrivons a Manaus le 14 avril au matin.
 
Au final pas d immersion profonde mais des petites touches supplementaires pour mieux connaitre l Amazonie, ses villes et ses habitants.
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